1- En cas de rupture d'un goujon ou d'une vis dans
la culasse, 2 cas se présentent :
- Le goujon dépasse, dans ce cas, chauffer
modérément le bout dépassant avec un chalumeau
oxyacéthylénique (attention à ne pas endommager
la culasse) laisser refroidir. À l'aide d'une pince étau,
tourner, ça vient tout seul comme par miracle (dilatation et
rétreinte du goujon ou de la vis qui cassent la rouille). Cette
opération se fait impérativement, pour des raisons de
sécurité, sur la culasse déposée.
- Le goujon est cassé à raz. Pointer
le centre du goujon, percer et poser un filet rapporté dans les
règles de l'art. Les goujons se refabriquent à partir
d'une barre d'inox de diamètre 6mm avec une filière. On
peut également utiliser une vis BTR classe 80 dont on modifie
la tête.
2- Dans le cas d'oxydation avancée, il arrive
que le corps de pompe ne soit pas récupérable. Si l'oxydation
a "mangé" une sortie d'eau, on arrive parfois à la raccourcir
tout en préservant une bonne prise pour la durite. Dans tous
les cas, surfacer la face d'appui. Une bonne méthode consiste
à utiliser une plaque d'acier plane de 20cm X 20cm de 15mm d'épaisseur
sur laquelle on tend une toile émeri. On frotte la face d'appui
sur ce "marbre" improvisé.
3- Pour les plaques intermédiaires introuvables
(Juva), il faut les refabriquer à partir d'une plaque d'alu de
2mm. Se servir de l'ancienne plaque comme gabarit. Si les joints sont
introuvables (cas Juva encore), on les refabrique rapidement dans du
joint en plaque disponible chez Melun-retro ou chez les autres fournisseurs.
Un jeu d'emporte-pièce est nécessaire.
4- Le problème des roulements est le moindre,
puisque ceux-ci, sont disponibles chez n'importe quel fabricant de roulements.
En profiter pour prendre des modèles étanches. Attention
à l'ordre d'empilage des circlips et des bagues intermédiaires.
Étudier la coupe de la pompe à eau avant d'appuyer comme
un sourd avec une presse! Ne pas oublier le rôle fondamental du
petit clip situé entre le premier roulement et l'arrière
de la bague d'appui du joint cyclam. C'est lui qui sert de butée
de référence pour l'empilage des roulements et bagues
et provoque la bonne position de la turbine dans le corps de pompe.
Il est auto-extractible lorsque l'on chasse l'axe à la presse
pour le démontage.
5- Dans le cas de la désolidarisation de
la turbine avec son axe, il est très rare que l'on puisse faire
quelque chose si ce n'est changer l'axe et la turbine. Encore faut-il
posséder un de ces fameux kits "Morinière". Dans quelque
cas précis, un point de brasure délicat peut être
envisagé. Dans le cas d'une brasure, il est indispensable de
désolidariser avec une presse (quand c'est possible sans casser
le joint cyclam), l'axe, le joint cyclam, la turbine et d'effectuer
la brasure sur la turbine déshabillée de son joint. Sinon,
le joint en caoutchouc fond et l'ensemble est inutilisable !
6- Si le joint cyclam est endommagé, il faut
le changer. On en trouve de toutes tailles dans les bourses. Voir le
paragraphe précédant pour le démontage. Dans tous
les cas, il faut chasser la bague d'appui sertie dans le corps de pompe
et la rectifier à la pierre à huile. La re-sertir à
la presse en intercalant un disque de bois tendre pour ne pas endommager
la surface rectifiée. Ne pas oublier au remontage d'orienter
la bague pour que son trou d'évacuation d'eau corresponde avec
celui qui est percé dans le corps de pompe.
